L’Observatoire de la surveillance en démocratie (OSD) est un collectif de chercheurs et d’experts de différentes disciplines, créé en 2023 et soutenu par l’Université de Bordeaux.
A la rencontre de différentes disciplines scientifiques, telles que le droit, l’informatique, les sciences de l’information et de la communication, la sociologie, l’histoire, l’économie et la science politique, l’OSD est porteur d’une recherche et d’une expertise multidisciplinaires sur les phénomènes de surveillance en démocratie. L’OSD vise, notamment, à dresser un état des lieux des techniques mises en œuvre par les acteurs privés et publics dont le but – ou dont l’effet – est la surveillance d’une partie ou de la totalité de la population.
L’OSD ambitionne de construire une réelle recherche critique sur les enjeux de surveillance, tant numériques que physiques ou humains. Il porte une pensée et des suggestions, multidisciplinaire(s) et innovante(s) en matière de surveillance.
Enjeux démocratiques
Les techniques de surveillance entretiennent un rapport ambivalent avec le citoyen. En effet, elles peuvent aussi bien permettre de l’influencer voire de le contrôler
que de favoriser son implication dans le débat démocratique en lui permettant à la fois l’accès à de plus grandes connaissances et la possibilité d’exprimer son avis et de débattre par des outils innovants et dématérialisés.
Enjeux techniques
Les volumes massifs de
données pouvant être exploités par des algorithmes permettent de cibler efficacement certains profils ou évènements, mais le plus souvent de façon biaisée. Ces évolutions majeures et rapides tendent à créer un phénomène de « solutionnisme » technique, conférant à la technologie un pouvoir de résolution par principe des difficultés.
Enjeux juridiques
Si l’encadrement de ces techniques au niveau européen n’a jamais été aussi important, une
perspective en faveur de la surveillance semble très largement permissive et ascendante.
Enjeux sociologiques et psychologiques
La surveillance à visée sécuritaire est facilitée par la culture néolibérale de la peur tandis que l’habitude des contenus gratuits sur Internet amène parfois les individus à relativiser l’atteinte au respect de la vie privée. Au bout du compte, le risque est celui de l’accoutumance tant
politique que populaire à ces outils.
Enjeux économiques
Le développement du marché de la donnée autorisé notamment par
le libre échange et par la quantité grandissante des données produites volontairement et involontairement par chacun entraîne
un nouveau régime (que certains nomment le « capitalisme de surveillance »).
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