La définition de ce qu’on entend par « surveillance » n’est pas évidente tant le terme est polysémique. Il s’agit d’ailleurs d’un des premiers enjeux du travail de l’Observatoire que de clarifier cette notion.
La surveillance peut être définie comme « […] l’attention ciblée, systématique et régulière des détails personnels à des fins d’influence, de gestion de direction et de protection » comme le propose le spécialiste David Lyon (Surveillance Studies – An Overview). Ces outils peuvent mener à la capture, à la conservation et à l’utilisation de nombreuses données dans des cadres très variés et à des finalités très diverses, notamment sécuritaires, sanitaires ou commerciales.
Les dernières années ont vu le développement de ces technologies, notamment numériques, permettant à la fois aux pouvoirs publics, aux acteurs privés voire à chacun d’opérer une forme plus ou moins active de surveillance sur d’autres individus.
En ce sens, la recherche menée par l’Observatoire vise à dresser un état des lieux complet des technologies numériques de surveillance en démocratie ainsi qu’à constituer une force de proposition pour permettre leur encadrement dans les prochaines années dans le but de penser le lien entre surveillance et démocratie.